A l'occasion de la publication d'un projet de loi organique portant actualisation des dispositions de nature organique relatives aux DROM de Guyane et Martinique, les représentants politiques d'en Martinique ont découvert, ababa-djol-koule, l'incontournable loi organique qui créera cette Collectivité Unique de Martinique et, dans le même balan l'extension des "pouvoirs" du préfet, (cette possibilité de se substituer aux compétences des collectivités) qui y est annexée. C'est donc bien une loi organique qui crée la CTU-Martinique même si une/des lois ordinaires organiseraient le transfert de nouvelles compétences.
Triste, cette population d'en Martinique, hier imbue de ses "compétences en droit constitutionnel"...euh français, quand le choix politique se résumait à un simple exercice de numérologie (un sèbi-douvan-dèyè eût été trop complexe), 73/74, doit, aujourd'hui, mesurer la pantalonnade de la troisième voie PPM, pour Parti Progressiste Martiniquais. C'est que Le PPM avait organisé le désastre politique du 10 janvier 2010 où les martiniquais (79,8%) avaient voté contre les "intérêts propres de la Martinique, au sein de la république française", c'est dire qu'ils n'avaient pas reconnu à ses représentants politiques (ses élus, donc des militants et apparentés PPM, itou) la capacité à négocier, à amender, en leurs noms, quelques-uns des lois et règlements qui leurs étaient appliqués, depuis Paris. Partisan d'une "troisième voie", et menant campagne pour une collectivité unique régie par l'article 73 de la constitution française (en fait la deuxième voie), le PPM s'était dressé énergiquement contre "une loi organique élaborée bien après le vote du peuple..." et "un article néo-colonial" citant A. Césaire devant le "choix" de 1946 alors que l'article 74 n'avait pas existé avant la constitution de 1958. En fait de "vote du peuple", c'est d'une consultation populaire qu'il s'agissait. Restés fidèles au vieux couple DOM/TOM, totalement obsolète depuis 2003, les politiciens d'en Martinique, n'avaient pas compris (les plus couillons n'ont d'ailleurs toujours pas compris, voir l'article de Edouard de Lepine sur la fin du canton) l'enjeu d'une décentralisation dans un Etat unitaire. C'était une loi organique, celle 27 février 2004, qui avait porté le statut de collectivité d'outre-mer autonome de Polynésie française et c'était bien celle du 21 février 2007 qui avait introduit un principe de diversité des outremers. Quelque part, chacune des collectivités territoriales d'outremer (les collectivités étaient désormais qualifiées "territoriales" dans la constitution française et pour la première fois depuis 1795, la constitution française citait toutes les collectivités d'outre-mer, art.72-3) pouvait être posée comme une collectivité sui generis.
Le débat, rache-koupe, 73/74 était donc bien inutile ; il avait pourtant mobilisé toutes les énergies martiniquaises pendant deux années. La population n'y avait rien compris, la majorité des acteurs et figurants politiques et la totalité des travailleurs et militants de l'information, itou ; 73 ou 74, la Martinique restait une collectivité territoriale française, article 72 de la constitution française. Le débat continue d'ailleurs à faire rage et ravages autour d'une mise en concurrence malsaine, collectivité départementale/collectivité régionale et d'une querelle de gestionnaires locaux. Ce débat déstructurant masque un reflux du discours indépendantiste et du discours autonomiste dans ce pays et signale le triomphe de l'idée (tellement simpliste) régionaliste césairienne. La collectivité d'outremer régie par l'article 74 de la constitution française y est encore présentée comme un statut d'autonomie et des indépendantistes ou présentés comme tels, sont désormais les passeurs de cette idée fallacieuse. Un Etat Unitaire Décentralisé organise le transfert de quelques unes de ses compétences (hors compétences régaliennes) vers les collectivités territoriales qui sont soumises à un contrôle strict, à priori, les habilitations, ou, à posteriori, un contrôle de légalité (les collectivités d'outremer de l'art.74) exercé par un conseil d'Etat. Les compétences transférées ne peuvent être des compétences régaliennes. Ces collectivités territoriales n'ont donc aucune compétence politique dans un EUD, et l'Etat français n'a jamais validé, à ma connaissance, une identité juridique martiniquaise. Ultra-aliéné, le discours local ne s'inscrit même plus dans un régionalisme français, la France étant réduite à la seule région parisienne ; le koutja local sur KMT, se veut "français noir" même quand, hors des lieux communs sur le championat de football, dwèt-douvan, et les performances de slameurs-zoukeurs d'Aubervilliers, il n'avait aucune compétence à conceptualiser en langue et culture françaises, dans la langue et la culture d'en-Martinique non plus. Une relative autonomie politique peut exister dans un Etat unitaire régional (modèle espagnol) qui garantit à ses collectivités territoriales des "compétences propres", constitutionnellement validées et de nature législative.
Dans un EUD, en poussant plus haut le curseur de l'"autonomie administrative" (ou "autonomie fiscale"), le pouvoir central donnait également plus de pouvoir au représentant de l'Etat, il n'y avait là aucun effet pervers. Dans le cas d'en-Martinique, la perversion c'était quand un parti indépendantiste (ou présenté comme tel) se contentait de revendiquer une collectivité unique, "Assemblée régionale Unifiée", même pas un Etat Libre Associé ; quand Ti-Aton était déchiré entre les régionalistes césairiens historiquement assimilationnistes qui avaient appellé à voter contre "les intérêts propres" de la Martinique le 10 janvier 2010 et quelques mois plus tard, le premier mai, déambulaient dans les rues de Foyal derrière une banderole, "Autonomie pour la Nation Martiniquaise" ; ou quand des régionalistes césairiens, alter-départementalistes pudibonds, avaient fait beaucoup de bruit pour une stricte conformité à une "consultation populaire" doctement manipulée.
Triste, cette population d'en Martinique, hier imbue de ses "compétences en droit constitutionnel"...euh français, quand le choix politique se résumait à un simple exercice de numérologie (un sèbi-douvan-dèyè eût été trop complexe), 73/74, doit, aujourd'hui, mesurer la pantalonnade de la troisième voie PPM, pour Parti Progressiste Martiniquais. C'est que Le PPM avait organisé le désastre politique du 10 janvier 2010 où les martiniquais (79,8%) avaient voté contre les "intérêts propres de la Martinique, au sein de la république française", c'est dire qu'ils n'avaient pas reconnu à ses représentants politiques (ses élus, donc des militants et apparentés PPM, itou) la capacité à négocier, à amender, en leurs noms, quelques-uns des lois et règlements qui leurs étaient appliqués, depuis Paris. Partisan d'une "troisième voie", et menant campagne pour une collectivité unique régie par l'article 73 de la constitution française (en fait la deuxième voie), le PPM s'était dressé énergiquement contre "une loi organique élaborée bien après le vote du peuple..." et "un article néo-colonial" citant A. Césaire devant le "choix" de 1946 alors que l'article 74 n'avait pas existé avant la constitution de 1958. En fait de "vote du peuple", c'est d'une consultation populaire qu'il s'agissait. Restés fidèles au vieux couple DOM/TOM, totalement obsolète depuis 2003, les politiciens d'en Martinique, n'avaient pas compris (les plus couillons n'ont d'ailleurs toujours pas compris, voir l'article de Edouard de Lepine sur la fin du canton) l'enjeu d'une décentralisation dans un Etat unitaire. C'était une loi organique, celle 27 février 2004, qui avait porté le statut de collectivité d'outre-mer autonome de Polynésie française et c'était bien celle du 21 février 2007 qui avait introduit un principe de diversité des outremers. Quelque part, chacune des collectivités territoriales d'outremer (les collectivités étaient désormais qualifiées "territoriales" dans la constitution française et pour la première fois depuis 1795, la constitution française citait toutes les collectivités d'outre-mer, art.72-3) pouvait être posée comme une collectivité sui generis.
Le débat, rache-koupe, 73/74 était donc bien inutile ; il avait pourtant mobilisé toutes les énergies martiniquaises pendant deux années. La population n'y avait rien compris, la majorité des acteurs et figurants politiques et la totalité des travailleurs et militants de l'information, itou ; 73 ou 74, la Martinique restait une collectivité territoriale française, article 72 de la constitution française. Le débat continue d'ailleurs à faire rage et ravages autour d'une mise en concurrence malsaine, collectivité départementale/collectivité régionale et d'une querelle de gestionnaires locaux. Ce débat déstructurant masque un reflux du discours indépendantiste et du discours autonomiste dans ce pays et signale le triomphe de l'idée (tellement simpliste) régionaliste césairienne. La collectivité d'outremer régie par l'article 74 de la constitution française y est encore présentée comme un statut d'autonomie et des indépendantistes ou présentés comme tels, sont désormais les passeurs de cette idée fallacieuse. Un Etat Unitaire Décentralisé organise le transfert de quelques unes de ses compétences (hors compétences régaliennes) vers les collectivités territoriales qui sont soumises à un contrôle strict, à priori, les habilitations, ou, à posteriori, un contrôle de légalité (les collectivités d'outremer de l'art.74) exercé par un conseil d'Etat. Les compétences transférées ne peuvent être des compétences régaliennes. Ces collectivités territoriales n'ont donc aucune compétence politique dans un EUD, et l'Etat français n'a jamais validé, à ma connaissance, une identité juridique martiniquaise. Ultra-aliéné, le discours local ne s'inscrit même plus dans un régionalisme français, la France étant réduite à la seule région parisienne ; le koutja local sur KMT, se veut "français noir" même quand, hors des lieux communs sur le championat de football, dwèt-douvan, et les performances de slameurs-zoukeurs d'Aubervilliers, il n'avait aucune compétence à conceptualiser en langue et culture françaises, dans la langue et la culture d'en-Martinique non plus. Une relative autonomie politique peut exister dans un Etat unitaire régional (modèle espagnol) qui garantit à ses collectivités territoriales des "compétences propres", constitutionnellement validées et de nature législative.
Dans un EUD, en poussant plus haut le curseur de l'"autonomie administrative" (ou "autonomie fiscale"), le pouvoir central donnait également plus de pouvoir au représentant de l'Etat, il n'y avait là aucun effet pervers. Dans le cas d'en-Martinique, la perversion c'était quand un parti indépendantiste (ou présenté comme tel) se contentait de revendiquer une collectivité unique, "Assemblée régionale Unifiée", même pas un Etat Libre Associé ; quand Ti-Aton était déchiré entre les régionalistes césairiens historiquement assimilationnistes qui avaient appellé à voter contre "les intérêts propres" de la Martinique le 10 janvier 2010 et quelques mois plus tard, le premier mai, déambulaient dans les rues de Foyal derrière une banderole, "Autonomie pour la Nation Martiniquaise" ; ou quand des régionalistes césairiens, alter-départementalistes pudibonds, avaient fait beaucoup de bruit pour une stricte conformité à une "consultation populaire" doctement manipulée.
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